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Table de matiirs
1. Avant-propos............. 1
2. Caractiristiqui de lipoque ; portrait de lhomme midiival... 2
3. Definition et clasification des imotions............ 16
4. Le songe dans les chansons de geste 67
5. Conclusions.............. 75

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? I. Avant – propos

Le courage, la force, la fierté, le dévouement sont des notions souvent associées aux chansons de geste. L’émotivité c’est quelque chose de moins connu quand on parle de poèmes épiques. Dans ce travail je me propose d’analyser les expressions des émotions dans les chansons de geste. L’homme médiéval, qui vivait à l’époque des grands exploits héroïques, avait-il des émotions ? Comment les exprimait-il ? Quelle sorte d‘émotions lui étaient caractéristiques ? On peut y trouver des reponses à l’aide d’une synthèse des exemples pris dans le texte des chansons.

II. Caractéristiques de l’époque

Les chansons de geste, chansons d’histoire romancée, sont des poémes qui narrent les hauts faits, les guerres, les drames imaginaires et les légendes pieuses d‘illustres personnages historiques ou inventés. Composés par des trouvères, dont on vante parfois le savoir et la noble naissance, colportées par des jongleurs qui hantent les palais et battent l’estrade, les quelque quatre-vingts chansons conservées constituent l’ensemble le plus important de la littérature française des origines.

Il est permis de croire que l’épopée française, qui ne ressemble à aucune autre, c’est formée et a pris son essor au XIe – XIIe siècle, au temps où la France a connu l’une de ses périodes les plus riches et les plus fécondes de son histoire et de sa littérature.

Chaque état de civilisation produit une littérature qui lui répond. Les Français du Nord, empreints de l’esprit germanique militaire et chevaleresque se firent une poésie où l’on retrouve ces principaux caractères.

Etablis dans leurs nouvelles conquêtes, ces peuples, venus des rives du Rhin, étaient dans les meilleures dispositions pour enfanter quelque épopée nouvelle : leur génie n’y manqua pas. Ils n’empruntèrent rien aux traditions romanes, rien aux traditions celtiques ; ils ne puisèrent que dans leur propre fonds. Tout fut germanique dans leurs poèmes : la guerre, la royauté…

Avec les noms venus du Nord nous retrouvons dans leur combat, leur ardeur prodegieuse pour l’action, leurs impetueux élans, leur unique souci des armes, leur aversion pour les travaux sédentaires de l’agriculture, l’habitude d’entretenir leur vassaux.

Pendant l’époque dont on parle dans les chansons de geste, la société était basée sur violence. La culture de la classe dominante honorait les valeurs de violence. La morale était celle de violence.

Les hommes ne pouvaient pas s’imaginer le bonheur que par des luttes de bonne chance, ni l’honneur que sons la protection des armes.

L’État n’était vraiment fort que dans la mesure où il reussirait d’organiser le nombre le plus grand d’expéditions militaires, le prestige et l’efficacité de l’administration dépendant diréctement du résultat de ses expéditions.

Les nobles formaient la classe dominante, seulement le roi était supérieur sur terre. Ils lui obéissaient et le servaient. Le plus grand hoheur pour un jeune homme était d’être chevalier.

Le portrait de l’homme médieval dans les chansons de geste.

Les qualités corporelles et physiques d’un chevalier. Dans tous les cas, quand on rencontre dans une chanson de geste des descriptions des héros, on a quelque chose de pareil : grand, large d’épaules, la poitrine bien en chair, les bras longs et les poings bien carrés.

La force, voilà le premier mérite du seigneur féodal. Porter une lourde armure, soutenir le choc de ses rivaux, bien tenir la marche, voilà la gloire.

Parmi les 4 chansons de geste qu’on va analyser, le portrait de Guillaume, fils d’Aimeri de Narbonne, aussi appelé „le Fièrebrasse“ est le plus significatif.

Ces qualités physiques sont accentuées dans beaucoup de cas pendant l’action de la chanson. Des épithètes comme „le ber“, „le fers“, „le prouz“ sont devenus presque son deuxième nom. („Le Charroi de Nimes“). Son frère Hernaut répond bellement lui aussi à toutes les qualités d’un chevalier. („Les Narbonnais“). On insiste beaucoup sur leur force physique (ex. Guillaume s’appuie sur son arc en colère et le brise ; Hernaut brise plusieurs fois des pièces de bois très grosses).

Les femmes n’ont point d’effroi à la vue des hommes ainsi taillés. Au contraire. Orable, princesse sarrasine trahit sa religion, son époux pour Guillaume. Esclarmonde, une païenne elle aussi, propose l’assassinat de son père pour s’enfuir avec un prisonnier français qu’elle aimait („ Huon de Bordeaux“).

Ces dons naturels chez les nobles français sont cultivés de bonne heure par une éducation pleine de rudes labeurs. Quand l’enfant a grandi, c’est à peine si on le met „aux lettres“ (il apprend seulement à écrire et un peu le cours des astres). D’autres études sont plus en honneur. Les exercices des hommes d’armes priment tous les autres. Il sait le jeu de tables, et d’échecs, il dresse les chevaux, il s’escrime de la lance, il sait gouverner un cheval et tenir son écu bouclé, il chasse, lutte au baton.

Il entend les récits de chanteurs, des exploits des heros ; il prend un air de hauteur et de magnificence ; tous les haines héréditaires il les portera dans son sang et son esprit jusqu’au moment où il a la possibilité de se venger.

Il s’éloigne de toute bassesse ou vilenie. Vraiment, dans toutes les chansons de geste les personnages principaux sont des nobles. Les vilains sont présents très épisodiquement ou bien pas du tout. L’attitude des nobles envers les paysans est une de suprématie et d`insolence. Les nobles prennent ce qu’ils veulent, pas toujours en payant et ceux qui ne sont pas d’accord sont punis (ex. „Le Charroi de Nimes“).

Il y a toute une série de cérémonies pour qu’un jeune homme devienne chevalier.

La paumée (la céremonie de prendre l’épée) se déroule d’un façon curieuse : Le parrain tient l’épée dans sa main droite, il la hausse, et, du plat, il en donne au récipiendaire un coup vigoureux au-dessous de la nuque. La paumée est apliquée assez rudement. Les jeunes nobles sont spécialement entrainés pour ce coup brutal. D’ailleurs on a dans les chansons de geste une description avec beaucoup des details en ce qui concerne les coups donnés par les héros à leurs adversaires pendant le combat.

Tous les chevaliers obéissent à un code d’honneur. Bien des qualités constituent le code : le respect absolu du suzerain par le vassal, les qualités guerrières au service de la foi chrétienne, et un désir de suivre les désirs du roi.

Il est une vertu qui domine dans ces rudes ames, c’est la fidélité au suzerain. S’il est juste à leur égard, il n’y a point de sacrifices qu’ils ne soient disposés à lui faire, leurs jours lui appartiennent.

Ainsi pourvu d’armes et de bons principes, le chevalier se met en quête d’aventures. Il a moins besoin de gloire et de réputation que de mouvement et de fiefs.

Il rougirait de vieillir dans les services oisifs du palais – son ame indépendante et fière demande terre ou seigneurie par les services plus nobles et plus dangereux qu’on rend dans les batailles.

Le chevalier ne s’y épargne point : pour la gloire il n’est point de péril qu’il n’affronte : cent fois il brave la mort.

Mais il veut son salaire. Il le réclame du suzerain avec hauteur, quelquefois avec insolence et menaces. Le vassal peut bien se soumettre à son prince : il se réserve pourtant de s’en faire respecter (ex. Guillaume, dans son dialogue avec Louis, le roi. („Le Charroi de Nimes“). „Ah, mauvais roi, Dieu te puisse maudire ! “. Il énumère toutes les batailles où il a porté les armes pour le roi, les défis qu’il a relevés pour maintenir l’honneur du roi, les chefs Sarrasins qu’il a rendus pieds et poings liés etc.).

Les nobles comme classe privilégiée avaient le droit de punir l’assassinat d’un membre de leur famille par la voie des armes (une sorte de guerre privée) : un noble pouvait être jugé seulement par les nobles, la punition capitale était la décapitation (aussi un privilège des nobles).

Le désir effréné de conquérir honneurs et richesse les pousse aux tournois. Ce n’étaient pas de jolies fêtes comme plus tard ; on y gagnait comme sur le champ de bataille, on y faisait des prisonniers ; seulement les armes (lances) les distinguaient de la véritable guerre.

Ces habitudes ajoutent encore à la férocité naturelle de ces hommes. Dans les guerres qu’ils se font, leur crudauité s’exalte et s’exaspère. Leur vengeance est atroce, leur triomphe odieux. Presque toutes les chansons de geste décrivent des massacres effrayants, des milliers d’hommes tués ou mutilés.

La religion

L’église n’a point encore d’influence sur ces fervestus, leurs ames sont aussi dures que l’acier de leur branc. Peu de respect des lieux sacrés, des prêtres (ex. Les Narbonnais chassent de l’hôtel des archevêques pour obtenir des places pour leurs amis). Mais les chevaliers craignent le diable, ils ont foi dans les reliques, dans les miracles.

L’église comme pouvoir spirituel, prétendait légiferer l’usage de la violence en organisant des grandes guerres – les croisades – la violence obtient une sanction spirituelle. Dans les Cathédrales les armées étaient bénies, on chantait des éloges à Dieu pour les victoires.

La démesure tient à la condition de l’homme qui impose et subit la dure loi de la guerre. Elle joue un rôle particulièrement dramatique dans l’épopée française du fait que cette épopée vit sous le signe de l’Evangile. Charlemagne tue et prie. Crosse et épée, l’archevêque, que Dieu avait mis sur la terre en son nom, est un merveilleux combattant. Encore Charles et Turpin sont-ils des purs, qui ont une mission à remplir, mais on comprend que, tous chrétiens qu’ils soient, ces barons, qui chaque jour risquent leur vie pour le Christ et le fief, ne sachent pas toujours se soustraire, aux excès d’une passion qui les aveugle. Il n’en reste pas moins que, tout violents qu’ils soient, ces chevaliers sont des chrétiens. Il leur arrive de rencontrer sur leur durs chemins des clochers et des calvaires. Il arrive aussi que des aveugles et des forcenés oublient ou offensent Dieu ; Dieu les attend à tel tournant de la route, ou à l’article de leur mort. Orgueil et démesure, le thème de la chute s’accompagne constamment du thème de la pénitence et du rachat.

La femme n’est rien. Les héros des poèmes ont peu d’estime pour elle. Ils ne se piquent ni de galanterie, ni même de bienveillance. Pour eux, la femme est un être inferieur, vain, léger, dont le coeur inconstant tourne comme l’épervier.

„Bien fol qui s’y fie“ ; „c’est par elle qu’est entré le premier péché dans le monde, c’est par ele que la race humaine vit dans la peine et dans le travail“ (La geste d’Aye d’Avignon). En général, ces chevaliers n’ont pour la femme qu’une froideur méprisante.

Ces hommes d’armes pourtant se marient. Quelquefois par amour, quelquefois par avarice, par politique ou par nécessité de continuer leur race. Dans le mariage, la conscience sociale valorise le mariage descendant, c’est à dire la femme doit avoir un rang inférieur. Symboliquement l’homme represénte la stabilité et la femme les turbulences.

Un fois devenues les épouses de ces grands batailleurs, les femmes n’ont plus qu’un rôle de compagne timide (ex. Aimeri frappe sa femme Hermanjart („Les Narbonnais“)).

Une mère n’a nulle influence sur l’ame de son fils.

Et cependant ces femmes ont du dévouement pour leurs rudes époux.

La place du héros

Le héros cherche toujours sa place dans la societé (de même que dans la chanson de geste). L’individu doit s’efforcer d’être en conformité avec sa propre nature. La voie une fois choisie, il doit la suivre toujours dnas toutes ses actions et ses pensées. La place où il se trouve est très importante pour lui : (ex. Roland consigne ses derniers pouvoirs pour arriver sur une colline, pour que ceux qui vont venir le retrouvent là-haut, le visage tourné vers les terres ennemies).